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Post-confinement : je modifie moi-même mon alimentation (3/4)

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Auteurs :

  • MARIE-MAGDELAINE Cécile (Diététicienne)

Vous avez terminé votre enquête alimentaire approfondie et vous avez trouvé cet exercice difficile, compliqué, révélateur, étonnant, décourageant, angoissant, perturbant, etc. Tous ces sentiments sont humains et courants.

Mettre noir sur blanc ce que l’on consomme n’est pas anodin. Cela nous renvoie à une réalité, la nôtre, à un moment particulier de notre vie.

Votre démarche n’est pas terminée. Comme convenu, voici la suite de nos conseils et astuces afin de vous guider dans votre démarche personnelle pour évaluer et rééquilibrer votre alimentation et ce, dans un seul but : perdre votre excès de poids et vous sentir mieux, tout en prenant soin de votre santé.

 

Post-confinement : je modifie moi-même mon alimentation

 

Est-ce que je mange à la bonne vitesse ?

Il faut au moins 20 mn, au cours d’un repas, pour que le consommateur commence à ressentir les signes de satiété. Donc, une personne qui mange vite, en moins de 20mn, va forcément manger plus que nécessaire, puisqu’elle n’a pas eu le temps de percevoir les sensations de satiété. C’est une des explications de la prise de poids. Si tel est votre cas, alors avant toute chose, commencez par manger votre repas en minimum 20 à 30mn et surtout, arrêtez de manger dès que vous vous sentez rassasié(e). Ne jetez pas le reste de votre repas : filmez l’assiette et mettez-la au réfrigérateur. Les repas suivants, vous pourrez vous servir des portions plus petites et mieux adaptées à votre appétit.

 

Pourquoi si peu de légumes dans mon alimentation ?

Un manque de légumes dans l’alimentation entraine bien souvent un excès de féculents : il faut bien caler cet appétit avec quelque chose ! Alors entre pâtes et pomme de terre, votre cœur balance, mais il reste peu de place pour la verdure. Une consommation excessive de féculents entraine une prise de poids. Il faut une portion adaptée à chaque repas, mais pas plus.

Ce n’est pas une question de mode, ni pour faire des chichis, mais notre organisme a vraiment besoin des légumes : apports en eau, en fibres, vitamines, minéraux, antioxydants… Bons pour l’organisme, mais aussi beaux à voir avec toutes leurs couleurs, les légumes sont délicieux quand ils sont bien préparés et mis en valeur. Je vous rassure, nul besoin d’être un Bocuse pour manger des légumes en se faisant plaisir !

 

Quels sont les aliments que je consomme en excès ?

Reprenez votre enquête alimentaire et regardez si certains aliments sont en excès. Si ce sont des aliments riches en graisse et /ou en sucres, alors une baisse de consommation peut vous aider. Je ne parle pas de les supprimer, juste d’en manger moins : moins souvent, et/ou des portions plus petites.

Par exemple : une semaine avec une quiche (= pâtisserie salée), une pâtisserie le dimanche, un gâteau au chocolat le mercredi, des biscuits tous les jours, et une petite tourte aux pommes de terre pour couronner le tout… Vous voyez où je veux en venir ?

 

Pourquoi je mange ?

La faim est loin d’être le seul motif : on peut manger par habitude (mais sans faim réelle), par ennui, par gourmandise (c’est aussi un bon motif !), pour compenser un état de stress ou d’angoisse, pour affronter des événements « lourds » à gérer comme le décès d’un proche, une séparation, des problèmes au travail ou pas de travail du tout … Toutes ces raisons peuvent modifier nos comportements alimentaires et donc notre consommation. Vous réalisez à quel point se poser la question « pourquoi je mange ? » n’est pas anodin.

Je vous invite donc à reprendre votre enquête alimentaire complétée et d’y ajouter, face à chaque repas ou prise alimentaire, le motif qui vous a poussé à manger. Par exemple, en face du déjeuner de lundi, avez-vous mangé par faim ou par habitude ? Face au grignotage du soir, est-ce par gourmandise ou par ennui ? Etc.

Dans un premier temps cela vous permettra de mieux comprendre vos comportements alimentaires, mais aussi de détecter des fringales dues à des repas précédents trop légers, ou encore de mieux identifier les aliments qui vous aident dans certains moments. Pour ma part, je le note avec une couleur différente pour le rendre plus visible.

Une fois tout noté ; prenez un temps de réflexion et voyez si certaines prises peuvent être modifiées. Si vous mangez un petit quelque chose en plus, par plaisir ou par gourmandise, alors une ou deux bouchées suffisent et point de kilos au bout du compte !

 

Qu’est-ce qui m’empêche de changer mon alimentation ?

Lors d’une consultation diététique, nous allons chercher à savoir quels sont les freins qui empêchent d’accéder à une alimentation adaptée. Ce peut être la notion de temps qui manque, l’absence d’idées, le peu de connaissances en cuisine, la peur de changer, la famille ou le conjoint qui refuse(nt), la peur de dépenser plus dans les courses alimentaires, le « ras-le-bol » des régimes, etc. Cela tombe bien, il n’est absolument pas question de faire un régime !

Pour chacun des freins repérés, essayez de trouver une solution :

  • je peux prévoir des repas qui demandent peu de préparation
  • je peux trouver des idées de menus équilibrés
  • je peux demander des conseils à une amie pour apprendre à cuisiner
  • je remotive mes troupes et fais un repas unique pour la famille
  • je ne vois plus mon alimentation comme un régime permanent …

Les solutions sont multiples ; donnez-vous un peu de temps pour les tester.

Une dernière question….

 

Où est mon plaisir, dans tout cela ?

Manger et se faire plaisir. Peut-on concevoir de manger des aliments que l’on n’aime pas, passer du temps à préparer un repas sans notion de plaisir au bout du compte ? Il est important de maintenir cette notion de plaisir dans la modification de votre alimentation.  Sinon, ce changement est purement voué à l’échec.

J’espère que ces questions vous aideront à guider votre réflexion : le seul objectif est que vous preniez un temps pour réfléchir sur votre propre alimentation.

 

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