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Les moustiques

Les moustiques

L’essentiel à propos des moustiques

Les moustiques, ce n’est vraiment pas la meilleure partie de l’été. Une petite puce de dix ans arrive en pleurant à chaudes larmes. Entre deux hoquets, je comprends qu’elle croit qu’elle va mourir parce qu’elle a été piquée par un moustique…

La maman m’explique : « Elle a regardé le journal télévisé avec son papi. Les journalistes y ont parlé du moustique tigre et du chikungunya. Depuis elle est inconsolable. Papi n’a pas très bien su lui expliquer.» La famille au complet dans la pharmacie attend mes explications.

Je rassure la poussinette, lui affirme que non, elle n’allait pas mourir, que le chikungunya ne tuaient pas les gens, et que de toute façon, dans notre région il faisait encore trop froid pour le moustique tigre puisse s’y installer. Je n’oublierai jamais son sourire…

Alors parlons un peu des moustiques…

 

Quels moustiques nous piquent ?

Seules les femelles moustiques piquent quand elles sont fécondées. En France, plusieurs espèces de moustiques sont présentes (culex, aedes etc.).

 

Quand les moustiques nous piquent-ils ?

Cela dépend de l’espèce. Les culex piquent plutôt la nuit, l’aedes pique plutôt le jour, avec un pic en fin de journée.

 

Qui les moustiques piquent-ils ?

Le moustique repère sa cible grâce à la chaleur du corps mais aussi grâce aux odeurs émises. Il détecte en particulier le CO2 émis par la respiration. Nous ne sommes pas égaux, certains attirent plus les moustiques que d’autres.

 

Pourquoi les piqures de moustiques grattent-elles autant ?

Le moustique, quand il pique, prélève un peu de notre sang, mais il injecte aussi de sa salive qui rend le sang plus « fluide ». La salive du moustique est responsable d’une réaction locale allergique à l’origine des démangeaisons.

 

Quels sont les risques à être piqué par des moustiques ?

  • Premièrement, la réaction à la salive de moustique n’est pas agréable : démangeaisons, rougeurs, œdème en sont les signes habituels.

 Si besoin, appliquer une crème anti-démangeaison adaptée à l’âge du patient.

  • Deuxièmement, il y a un risque de surinfection quand un bouton est gratté « au sang ».

Toujours désinfecter les « vilains » boutons grattés, avec de la chlorhexidine aqueuse par exemple.

  • Enfin, le moustique, quand il pique un hôte, peut aspirer des virus présents dans son sang, et les transmettre à l’hôte qu’il piquera ensuite. C’est le cas du moustique tigre qui est vecteur de la dengue, du chikungunha, du virus zika sous les tropiques. L’anophèle (une autre espèce de moustique) peut également transmettre le paludisme.

C’est pourquoi avant de partir dans certaines régions du monde, notamment tropicales, il faut s’informer pour voyager en adoptant les bons gestes.

A ce jour l’OMS conseille aux femmes enceintes de reporter leur voyage dans les zones où il existe actuellement des flambées de maladie à virus Zika (risque pour le foetus).

 

 

Le moustique-tigre ?

 

Comment le reconnaître ?

 

moustique tigre

 

Il est noir, rayé de blanc, au niveau de l’abdomen et des pattes, vole lentement, et ne mesure que quelques millimètres.

L’Aedes albopictus ou moustique tigre fait beaucoup parler de lui. Il est nouvellement implanté en France, et  il est potentiellement vecteur de maladies (dengue, chikungunya, zika). Il est donc surveillé de près. Il s’est installé dans le sud et le sud-ouest de la France principalement. 30 départements sont en vigilance rouge, et 21 en orange.

A ce jour, il n’y a pas d’épidémie en France de dengue, de chikungunya ou de zika, mais il y a eu quelques rares cas autochtones dans le sud.

 

Comment peut-on se protéger des moustiques tigres ?

Se protéger individuellement :

  • Porter des vêtements longs et amples.
  • Utiliser des répulsifs cutanés et imprégner ses vêtements de répulsifs.
  • Installer des moustiquaires (de lit, de berceau, de fenêtre).
  • Mettre des serpentins fumigènes en extérieur, et des prises anti-moustiques en intérieur.
  • Brancher la climatisation.

 

Supprimer les gîtes larvaires.

Le moustique tigre qui vous pique habite près de chez vous. Il pond ses œufs dans les petites flaques d’eau stagnante autour de votre maison, et s’abrite à l’ombre des herbes et des arbres de votre jardin.

Il faut donc vider régulièrement l’eau stagnante des coupelles de pots de fleurs, des vieux pneus, du matériel de jardin, des bâches, des jouets pour enfants…

  • Changer régulièrement l’eau des vases.
  • Entretenir le jardin, ramasser les débris végétaux.
  • Entretenir les bassins, et les piscines.
  • Couvrir les réserves d’eau d’une moustiquaire et retourner les arrosoirs.
  • Veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie dans les gouttières.

 

 

Comment choisir un produit anti-moustique ?

Il en existe de nombreuses présentations : spray, roll-on, lotion pour vêtements, moustiquaire imprégnée, diffuseurs électriques, bracelet d’huiles essentielles…

Demandez toujours conseil au pharmacien avant de les acheter. Selon l’âge, la grossesse ou pas, la région (à risque ou pas), il vous conseillera sur le répulsif le mieux adapté à votre situation.

Tous les répulsifs ne sont pas  aussi efficaces les uns que les autres. Si vous partez en zone à risque de zika, chikungunya, dengue, paludisme, il faut utiliser des répulsifs anti-moustiques agréés par le ministère de la santé ou Santé Publique France.

Appliquer le produit à usage cutané sur les parties découvertes du corps, en évitant le visage et les mains, et en respectant le mode d’emploi (âge minimum, nombre de pulvérisations, grossesse…)

 

Ressources : les moustiques

 

Auteurices de l’article :

  • SOURAUD Séverine (Pharmacienne)
  • Equipe Offre Prévention de la Mutualité Française

 

Pour aller plus loin :

 

 

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