Les fêtes de fin d’année sont très souvent l’occasion de faire plaisir à ses proches, ce qui se traduit par des cadeaux et les plus gâtés sont principalement les jeunes enfants. Leur impatience puis leur joie représente des moments riches d’émotions. Aussi peut-on souvent évoquer la trêve de Noël avec la levée des punitions éventuelles, des réprimandes…

– Vois-tu Stéphanie, j’ai l’impression que bon nombre de parents aimeraient que cette sorte d’accalmie perdure au-delà des fêtes mais que les sages résolutions semblent délicates à maintenir, comme par exemple : « non, je ne m’énerverai plus après ma fille de 11 ans lorsque chaque matin elle tarde à se lever, traine dans la salle de bain, passe un temps infini à s’habiller… » ; « non je ne crierai pas après mon fils de 6 ans chaque fois qu’il renverse le verre d’eau posé sur MON bureau… » 

– Et oui, d’autant que s’énerver n’arrange rien, bien au contraire !

– En même temps comment enrayer cette escalade dans l’énervement et obtenir un résultat ou pour le moins le retour au calme !?

– Tu connais le vieil adage Christine, « mieux vaut prévenir que guérir », et bien il prend tout son sens avec les enfants ! Donc pour commencer, anticiper au maximum tout ce qui peut provoquer contrariétés ou bêtises. Par exemple, un verre fermé qui bascule ne se renversera pas, décaler son emploi du temps d’1/4 d’heure pour se préserver de tout stress dès le matin, prendre le temps d’expliquer à son enfant ce qui ne va pas et chercher avec lui des solutions consensuelles, et ceci à tout âge. Ne pas oublier que si l’un des parents crie facilement, ce mode de communication habituel pour l’enfant n’aura de fait plus aucun effet réel, sauf peut-être celui d’amener le jeune à utiliser lui-même cette manière de s’exprimer ! Alors qu’une colère, quand elle est justifiée et exceptionnelle, peut avoir  un impact  plus retentissant.

Par ailleurs, il est important de se ménager des moments à soi, pour évacuer le stress du bureau, des transports, de la journée en somme…se ressourcer et faire le plein de sérotonine, l’hormone du plaisir, pour être paré à résister avec philosophie aux multiples inventions de nos chers petits.

– D’accord mais si toutefois je n’ai pas tout prévu et que « la moutarde me monte au nez », que faire ?

– Si la tension mentale est telle qu’elle risque d’exploser, je propose de tout stopper dans l’instant, d’amener une contraction en une fois de tous les muscles, des pieds à la tête, quel que soit la position, sans trop forcer, en inspirant et bloquer sa respiration poumons pleins ; rester le plus longtemps ainsi, toujours dans le confort, puis souffler lentement en relâchant tout le corps. D’une certaine manière, il s’agit de faire passer la tension mentale à travers une tension corporelle pour libérer et dégager les sensations négatives. C’est un moyen de lâcher-prise, de prendre du recul face à la situation et a priori de la gérer avec plus de calme.

– Merci Stéphanie.