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Je prends la résolution de… apprendre à dire non

 

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Auteurs :

  • RAMONNET Christine (Sophrologue)
  • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)

 

Apprendre à dire non

Bien sûr décider de modifier certaines habitudes estimées nocives est louable et dénote d’une prise de conscience. En soi, cela représente une première étape décisive. Par contre, toute bonne résolution ne s’apprécie que lorsque l’objectif est atteint. Dans le cas inverse, la frustration et le doute pointent insidieusement !

– Stéphanie, as-tu remarqué comme il s’avère parfois difficile de dire « non » à certaine personne ? Et cette affirmation de soi dans la négation n’est pas à la portée de tout le monde, dire non, sans que cela n’occasionne remords ou malaise. A commencer dans le monde du travail…

– Il est vrai que nous acceptons parfois à contre cœur une invitation pour ne pas froisser notre interlocuteur alors que certains savent la décliner sans soucis. Plusieurs facteurs sont bien souvent en jeu à commencer par l’affect : la crainte de peiner, de décevoir également, de ne pas être conforme à ce que l’on attend de vous (surtout quand on a des schémas ancrés depuis l’enfance un peu à la manière du « sois sage et je t’aimerai encore plus ! »).

Et la culpabilité se glisse tellement aisément, avec même le doute, en particulier dans le monde du travail : « si je n’accepte pas ce dossier, alors que je suis déjà surchargée, « ils » penseront que je ne suis pas à la hauteur, que je ne tiens pas mon poste, que l’on ne peut pas compter sur moi »… bref, « je ne peux pas dire non ! ». En d’autres termes, le piège se referme et certains collaborateurs en usent sans même en avoir conscience avec des éloges ambigües du type « oh toi, je sais que tu géreras, tu as vu pire… » ; le « oui » semble incontournable ou bien le « non » se transforme en colère… inenvisageable !

– Tout à fait d’accord, mais alors comment faire pour ne plus vivre ces situations piégeantes et ce de façon constante ?

– Alors, je propose déjà de méditer ces phrases emblématiques : « Un non aux autres est un oui à soi » et « A quoi je dis non quand je dis oui ?”…

Car savoir dire non, c’est se respecter et donc se faire estimer. S’opposer comporte aussi une dose de risque, celui d’être peut être confronté à un rapport de force avec le demandeur. Il faut en accepter la possibilité tout en gardant à l’esprit son gain inestimable : être en accord avec soi même. Par ailleurs, refuser une situation n’est pas rejeter la personne mais plutôt une tâche, un évènement. A noter aussi que les changements de comportement ne sont pas forcément bien acceptés par son entourage et que se positionner avec une petite explication, une note d’humour, peut éclairer sans brusquer et aplanir les réticences…

Une fois cette clarification effectuée par chacun, un exercice de sophrologie peut aider à renforcer sa posture, physique donc mentale : assis ou debout, favoriser l’ancrage des pieds au sol, bien à plat, sensation des voûtes plantaires, comme pour mieux ressentir sa stabilité, inspirer et poumons pleins en légère rétention d air *, faire le signe du « non » avec la tête, lentement, puis souffler doucement en immobilisant la tête bien dans l’alignement de la colonne vertébrale. Répéter trois fois.

– Merci Stéphanie.


*A faire avec précaution s’il y a des douleurs cervicales ou simplement en imaginant réaliser le mouvement et en laissant la tête immobile.

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