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Baby blues et dépression post-partum

 

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Auteurs :

  • HUSSON AUDINET Corinne
  • Equipe Offre Prévention de la Mutualité Française

L’essentiel

Après l’accouchement, qui est un moment émotionnellement et physiquement intense, les femmes peuvent être confrontées à une période de difficultés comme le baby blues, et même une dépression post-partum.

Si le premier touche une grande partie des jeunes mères et ne nécessite pas de prise en charge particulière, la maman et son entourage devront être à l’écoute afin que cet état ne se transforme pas en une dépression. Celle-ci est beaucoup plus rare, et elle est marquée notamment par des troubles de la relation avec le bébé.

Ces manifestations sont d’autant plus difficiles à vivre pour la maman que la naissance d’un enfant est considérée comme un moment de joie pour l’entourage.

Les professionnels peuvent aider les mamans en difficulté et elles pourront aussi trouver un soutien auprès d’associations.

 

Qu’est-ce que le baby blues et comment y faire face ?

Le baby blues est un état qui apparaît entre 3 et 5 jours après la naissance du bébé et disparaît en général après 48h, mais peut durer jusqu’à 4 jours.

Il touche environ la moitié des jeunes mamans et est marqué par des crises de larmes, des sautes d’humeur, des troubles du sommeil et une ambivalence des sentiments face à l’arrivée de l’enfant : joie et bonheur, mais aussi peur de ne pas y arriver. Les mamans qui en souffrent sont souvent anxieuses et irritables.

Il serait dû à une réaction du corps à l’issue de la période de grossesse qui se conclut par l’accouchement, c’est-à-dire la fin d’un stress physique et mental. On observe aussi ce phénomène à l’issue de compétitions sportives ou intellectuelles.

En fait, il s’agit d’une chute hormonale brutale post accouchement. On réalise que l’on est parent et que l’on prend la responsabilité un autre que soi, et pour toute la vie !

Même si l’on est contente, il y a une accumulation de la fatigue, et en quelque sorte un accouchement psychique. On doit ainsi faire le « deuil de sa grossesse ».

Comment y faire face ?

Le baby blues ou blues du post-partum ne nécessite par de traitement particulier. Le professionnel, souvent une sage-femme, est à l’écoute des difficultés de la maman et la rassure. Le repos est aussi essentiel. La mère peut se faire aider dans les tâches du quotidien pour récupérer. Le papa a ici tout son rôle à jouer.

Peut-on le prévenir ?

Les mamans doivent savoir que vivre un moment tel que l’accouchement n’est pas sans retentissement sur le corps, et que ressentir des émotions comme de la tristesse est naturel.

L’information en amont de l’accouchement permet à la maman et au couple de comprendre ce qui va se passer.

Attention, si les symptômes sont toujours présents après 2 semaines, il peut s’agir d’une dépression post-partum qui, elle, nécessite une prise en charge.

 

Qu’est-ce que la dépression post-partum et comment y faire face ?

Contrairement au baby blues, la dépression post-partum touche 10 à 15 % des jeunes mamans.

Elle apparaît plutôt 4 à 8 semaines après la naissance, mais elle peut aussi arriver beaucoup plus tard, et jusqu’à un an après l’accouchement.

Elle est marquée par :

  • des troubles de la relation entre la maman et son nourrisson,
  • des troubles du sommeil,
  • de l’irritabilité,
  • de l’anxiété,
  • un sentiment de tristesse et de désintérêt : la maman n’a plus envie de rien.

La dépression post-partum peut toucher n’importe quelle maman et trouve souvent son origine dans le vécu de la grossesse ou de l’accouchement, mais aussi dans le ressenti de la maman et le lien qu’elle a créé avec son enfant.

Le risque d’être touchée est accentué en fonction de critères sociaux ou encore biologiques, mais aussi des antécédents dépressifs de la maman s’ils existent ou des difficultés de vie auparavant.

Comment y faire face ?

La précocité du diagnostic est très importante, car elle permettra que la relation entre la mère et son enfant ne se dégrade pas trop.

Une fois le diagnostic posé, une psychothérapie s’impose la plupart du temps. Elle s’étend sur une dizaine de séances qui permettent à la jeune mère de recréer le lien avec l’enfant et de restaurer un climat naturel. Ces séances peuvent être réalisées à l’extérieur, mais aussi au domicile de la mère.

Parfois, cette psychothérapie est accompagnée de la prise d’antidépresseurs. La maman peut aussi trouver un soutien auprès d’associations pluridisciplinaires de pédopsychiatres, psychothérapeutes, sages-femmes, puéricultrices.

Références

Sources :

  • Bydlowsky M. Psychopathologie périnatale : du « blues » à la dépression maternelle postnatale (DPN). 2004. Gyneweb.
  • Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.Troubles émotionnels et psychiques des mères en post partum. 2010http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1310-3p.pdf

Le contenu de ce dossier a été élaboré par :

  • L’équipe Offre Prévention de la Mutualité Française
  • Corinne Husson Audinet, sage femme

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