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Les perturbateurs environnementaux du système endocrinien

 

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Auteurs :

  • VATON Laurence (Consultante / Formatrice)
  • Equipe Offre Prévention de la Mutualité Française

 

L’essentiel sur les perturbateurs environnementaux du système endocrinien

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui affectent notre système endocrinien, produisant des effets délétères sur notre santé. Ils sont présents dans de nombreux produits utilisés quotidiennement, et leurs effets sont encore peu connus. Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir une origine naturelle (plantes, fromages…) ou synthétique, conséquence d’une activité humaine (emballages alimentaires, ingestion d’animaux contaminés, résidus de pesticides, de médicaments ou de détergents…). La substance perturbatrice interfère avec le bon fonctionnement endocrinien en mimant, perturbant ou bloquant l’action des hormones naturelles.

L’expression « perturbateur endocrinien » a été inventée en 1991. En 2002, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) proposa une définition qui est la plus couramment admise aujourd’hui : « Un perturbateur endocrinien désigne toute substance ou mélange {{exogène}} à un organisme modifiant la (les) fonction(s) du système endocrinien et provoquant ainsi des effets sanitaires nocifs sur l’organisme intact, sa descendance, ou sur des populations ». Les perturbateurs endocriniens participent à « l’épidémie mondiale de maladies chroniques » telles que certaines {{maladies auto-immunes}}, les troubles de la reproduction et de la stérilité, certains cancers hormono-dépendants…

L’exposition aux substances perturbatrices se fait la plupart du temps sur le long terme, dès l’utérus puis tout au long de la vie via l’alimentation, l’air, les prises médicamenteuses… et concerne de très faibles quantités. Très rarement, la personne peut être soumise à de fortes doses, notamment en cas d’accidents comme l’explosion d’une usine.

Le phénomène de perturbation endocrinienne est encore mal connu, car la prise de conscience est très récente. De plus, il est très difficile de prouver le lien de causalité entre le perturbateur et l’effet délétère.

 

Qu’est-ce que le système endocrinien ?

Le système endocrinien régule notamment :

  • le “métabolisme” de base,
  • la croissance,
  • les fonctions reproductives,
  • le comportement et l’humeur,

 Le système endocrinien est composé de glandes endocrines qui sécrètent des hormones, également appelées « messagers chimiques ».

Par exemple : 

  • L’hypothalamus, situé à la base du cerveau, contrôle les grandes fonctions de l’organisme (sommeil, faim, soif, maintien de la température corporelle…) et contrôle l’activité de l’hypophyse. Cette glande sécrète par exemple l’ocytocine qui stimule les contractions de l’utérus pendant l’accouchement et participe à la production de lait…
  • L’hypophyse, petite glande endocrine de la taille d’un petit pois située à la base du cerveau, assure la liaison entre le système nerveux et le système endocrinien. Elle sécrète plusieurs hormones qui servent à contrôler une partie des autres glandes endocrines. Elle sécrète également l’hormone de croissance, la prolactine responsable de la production de lait…
  • L’épiphyse, dont les hormones régulent les fonctions de sommeil et de veille.
  • La thyroïde, située sur la face antérieure du cou, dont les hormones influent sur le fonctionnement de la quasi totalité des cellules du corps humain. Elles contrôlent la vitesse de croissance et le métabolisme des cellules et les réflexes, elles sont responsables de la calcémie, participent au métabolisme glucidique et lipidique…
  • Les glandes parathyroïdes, sur la face postérieure de la thyroïde, qui contrôlent le taux de calcium dans le sang.
  • Les glandes surrénales, situées au niveau des reins, qui interviennent dans la régulation du stress et participent au métabolisme glucidique, protéique et lipidique…
  • Les organes reproducteurs, ovaires et testicules, qui sécrètent respectivement les œstrogènes, hormones féminines responsables de la régulation du cycle menstruel et de l’ovulation, et la testostérone, hormone masculine responsable de la {{spermatogenèse}}.
  • Le pancréas endocrine, situé au cœur du pancréas derrière l’estomac, qui sécrète l’insuline (hormone hypoglycémiante) et l’hormone glucagon (hormone hyperglycémiante) qui agissent en complémentarité pour réguler la glycémie qui est le taux de glucose sanguin.
  • Les cellules endocrines disséminées dans le pancréas et le système digestif, dont les hormones régulent les fonctions digestives.
  • Le thymus, situé au-dessus du cœur, dont les hormones participent au maintien du système immunitaire.

La plupart des glandes endocrines est contrôlée par l’hypophyse et l’hypothalamus.

Une fois sécrétées par les glandes endocrines, les hormones sont déversées dans l’appareil circulatoire et véhiculées par le sang pour être ensuite captées par les récepteurs spécifiques des organes qu’elles ciblent. Une fois fixées sur les récepteurs, elles modifient le comportement des cellules et déclenchent des réactions très spécifiques.

Les taux hormonaux sont influencés par des stimuli externes et régulés par des phénomènes complexes de rétrocontrôle. En effet, la production hormonale est régulée par le système hormonal lui-même, c’est-à-dire que les hormones libérées dans l’appareil circulatoire sont capables d’agir sur les glandes endocrines qui les produisent ou qui stimulent leur production, afin d’ajuster la production à tout instant en fonction du besoin.

Le fonctionnement du système endocrinien est très complexe et encore relativement mal connu.

 

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

 Une prise de conscience récente

Dans les années 90, des études scientifiques ont montré que des molécules hormono-mimétiques étaient en partie responsables d’une baisse de la fertilité masculine, de la hausse des cancers hormono-dépendants ainsi que de l’augmentation des pubertés précoces chez les petites filles.

L’expression « perturbateur endocrinien » a été inventée en juillet 1991 au cours de la conférence de Wingspread dans le Wisconsin. Elle est la plus utilisée aujourd’hui, mais on peut aussi entendre parler de disrupteurs endocriniens, modulateurs endocriniens ou xénoestrogènes. Plus d’informations sur la naissance de ce concept en consultant le site du Sénat.

Nous retiendrons la définition qu’en a donnée l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2002 qui est la plus couramment admise : « Un perturbateur endocrinien désigne toute substance ou mélange {{exogène}} à un organisme modifiant la (les) fonction(s) du système endocrinien et provoquant ainsi des effets sanitaires nocifs sur l’organisme intact, sa descendance, ou sur des populations ».

En résumé, nous pouvons retenir que :

1.Le perturbateur endocrinien interfère dans le processus de sécrétion, mais aussi dans les processus de libération, de transport, de stockage, d’action et d’élimination de l’hormone.

2.Il a la particularité d’agir à très faibles doses, comme toutes les hormones.

3.Le moment de l’exposition est prépondérant (fœtus, enfant en bas âge).

Une multitude de substances dont les effets sont encore peu connus

Tous les perturbateurs endocriniens n’ont pas été identifiés à ce jour, et la liste s’enrichit constamment. Le règlement européen REACH (Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des produits chimiques) permet de classer les perturbateurs endocriniens comme des substances extrêmement préoccupantes.

Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir une origine naturelle ou synthétique, conséquence d’une activité humaine (emballages alimentaires, ingestion d’animaux contaminés, résidus de pesticides, de médicaments ou de détergents, etc.).

Origine naturelle :

  • Phytoestrogènes contenus dans les plantes telles que le soja, le houblon, les lentilles, les pois chiches, les germes de luzerne, mais aussi dans les fromages. Ils s’accumulent rarement dans les tissus du corps humain et sont rapidement éliminés.
  • Les hormones naturelles émises dans les rejets tels que l’urine, que l’on peut retrouver dans l’eau de boisson. Ils n’ont pas tendance à s’accumuler dans l’organisme.

Origine synthétique :

  • Estrogènes médicamenteux comme l’estradiol et l’éthinylestradiol, qui peuvent être contenus dans les pilules contraceptives, les traitements de la stérilité ou les traitements substitutifs de la ménopause. Insuffisamment éliminés par les usines de retraitement des rejets, ces perturbateurs endocriniens peuvent se retrouver dans l’eau de boisson. Interdit aujourd’hui, le diéthylstilbestrol ou distilbène a été largement prescrit dans les années 60. Cette molécule a eu des effets reprotoxiques sur plusieurs générations. Elle entraîne des malformations à la naissance, des malformations de l’utérus…
  • Pesticides organochlorés tels que le DDT.
  • Plastifiants tels que le bisphénol A, appelé également BPA, ou les phtalates, qui entrent dans la fabrication de plastiques utilisés pour les emballages alimentaires et dans nombres d’objets du quotidien.
  • Les dioxines et apparentés tels que les PCB.
  • Les éthers de glycol qui sont des solvants organiques. Ils sont généralement présents dans les produits dits « à l’eau » comme les peintures, les encres, les colles, les vernis, les cosmétiques non bio (surtout les teintures pour cheveux), les produits d’entretien comme les lave-vitres et les médicaments. Ce sont des substances reprotoxiques.
  • Les métaux lourds tels que le plomb, soupçonné d’être un reprotoxique, ou le mercure.

Les perturbateurs endocriniens d’origine synthétique ont tendance à s’accumuler dans les tissus graisseux (lait maternel, cellules graisseuses…).

Certains perturbateurs endocriniens sont des polluants organiques persistants, ou POP. C’est le cas des dioxines ou des polychlorobiphényles (PCB), des pesticides comme le DDT… Ils circulent aussi bien dans l’air, dans les sols, dans l’eau…, persistent dans l’environnement pendant des décennies, contaminent les chaines alimentaires et s’accumulent dans les organismes vivants.

Le phénomène de perturbation endocrinienne est encore mal connu, car la recherche dans ce domaine est encore très récente et remet en cause l’approche classique de l’évaluation des risques chimiques. En effet, il est très difficile de prouver le lien de causalité entre le perturbateur et l’effet délétère, car à la différence d’une substance toxique, le perturbateur endocrinien n’a pas un impact immédiat, mais interfère de façon subtile dans le fonctionnement hormonal. L’effet induit peut ainsi être transgénérationnel. De plus, il existe une réponse adaptative de l’organisme. Les débats scientifiques sont encore acharnés concernant des sujets comme les effets des faibles doses, l’exposition à plusieurs substances combinées, l’exposition durant les périodes critiques du développement du corps humain… 

Quels sont les modes d’action des perturbateurs endocriniens ?

La substance perturbatrice peut interférer sur le fonctionnement endocrinien selon trois effets :

  • L’effet mimétique

Le perturbateur endocrinien peut imiter l’action d’une hormone naturelle. En se fixant sur le récepteur cellulaire, il entraîne une réponse normale ou {{agoniste}}. Le signal envoyé par la substance perturbatrice peut être plus fort que celui émis par l’hormone naturelle ou être envoyé au mauvais moment par exemple. 

  • L’effet perturbant

Le perturbateur peut entraver le mécanisme de production, de transport, d’élimination et de régulation des hormones et ainsi modifier les taux des hormones naturelles présentes dans le corps. Cet effet est d’autant plus grave qu’il se produit tôt dans le développement de l’organisme, c’est-à-dire au moment de la grossesse ou de l’enfance.

  • L’effet de blocage

Le perturbateur se lie au récepteur cellulaire recevant normalement l’hormone, sature les récepteurs et empêche l’émission d’un signal, entravant l’action des hormones et provoquant une réponse {{antagoniste}}.

De plus, il faut ajouter que :

  • Le bon fonctionnement du système endocrinien peut être déstabilisé par une dose infime de substance perturbatrice.
  • Les substances perturbatrices se mélangent et peuvent avoir un effet cumulatif.
  • Parfois, les sous-produits sont plus nocifs que la substance chimique d’origine.
  • Les effets nocifs sur la santé sont aggravés par la chronicité de l’exposition.

 

Quels sont les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé ?

Les études scientifiques les plus documentées aujourd’hui concernent le développement et la reproduction, mais les perturbateurs endocriniens sont également soupçonnés d’être responsables de l’augmentation des maladies auto-immunes, des troubles du comportement et de l’humeur…

Les principaux effets de l’exposition aux perturbateurs endocriniens

  • L’altération de la fonction de reproduction masculine avec une baisse de la qualité du sperme ainsi qu’une baisse de la quantité des spermatozoïdes observée depuis 50 ans dans les pays développés (-40 % du nombre de spermatozoïdes dans les dons de sperme).
  • L’altération de la fonction de reproduction féminine avec une augmentation des cas de stérilité, une difficulté d’implantation de l’embryon et des problèmes lors de la gestation.
  • La malformation des organes génitaux masculins telle que des {{cryptorchidies}} ou des {{hypospadias}}.
  • L’avancement de la maturation sexuelle avec une puberté précoce chez les filles qui débute à 7 ans.
  • L’augmentation des cancers hormono-dépendants comme les cancers des testicules, de la prostate et les cancers du sein. En France, l’incidence du cancer du sein a, par exemple, doublé entre 1980 et 2000, les perturbateurs endocriniens étant suspectés de contribuer à cette augmentation parmi d’autres facteurs.
  • L’augmentation de la différenciation sexuelle chez l’animal, notamment chez le poisson qui y est très sensible.
  • La perturbation de la fonction thyroïdienne.
  • L’augmentation des retards de croissance du fœtus et des morts fœtales.
  • Une inversion du sexe ratio à l’avantage des femmes.

Les autres effets supposés de l’exposition aux perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens seraient également à l’origine:

  • d’une altération du système immunitaire,
  • d’une augmentation des troubles du comportement,
  • de l’augmentation des cas d’obésité,
  • de l’augmentation des cas de diabète,
  • de l’augmentation des maladies auto-immunes,
  • de malformations congénitales.

Les populations les plus à risque sont les individus dont les organes sont en cours de développement — comme les fœtus, les enfants ou les adolescents —, ainsi que certaines populations professionnelles en contact avec ces substances.

La controverse est vive concernant l’effet sur la santé des perturbateurs endocriniens, certains scientifiques estimant que l’augmentation de ces maladies est due à d’autres raisons comme les progrès dans le diagnostic de certains cancers, l’élévation de l’âge maternel lors des grossesses, le meilleur dépistage prénatal…
De plus, il est presque impossible de mesurer les effets des expositions aux fortes doses qui ne se produisent heureusement que rarement (Distilbène, Sévéso…). L’organisme est généralement exposé à de faibles doses. C’est l’effet à long terme qu’il faut tenter d’analyser puisque l’être humain est exposé à ces polluants tout au long de sa vie. L’effet cocktail est également très méconnu.

 

Quelles sont les situations d’exposition aux perturbateurs endocriniens ?

L’exposition alimentaire

L’exposition alimentaire est une des principales sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens.

Les produits végétaux peuvent être source de contamination s’ils ont poussés sur un sol contaminé par des pesticides par exemple. Les produits animaux sont contaminés par des résidus hormonaux médicamenteux ou véhiculent les polluants absorbés par les végétaux.

La plupart des perturbateurs endocriniens sont lipophiles, c’est-à-dire qu’ils se fixent sur les tissus graisseux, contaminant ainsi toute la chaine alimentaire et s’accumulant ensuite dans les organismes humains. Ces perturbateurs sont ensuite transmis aux fœtus ou au nourrisson via le sang, le liquide amniotique et le lait maternel.

Les perturbateurs peuvent également migrer des contenants alimentaires (conserves métalliques, cannettes, bouteilles plastiques, barquettes…) dans les denrées qu’ils contiennent, d’autant plus facilement que la boisson ou l’aliment est gras, séjourne longtemps dans l’emballage ou est chauffé dans son contenant.

L’exposition alimentaire peut également se faire via la prise médicamenteuse, notamment via la pilule contraceptive, les traitements pour la fertilité ou encore les traitements substitutifs de la ménopause. Dans ces contextes, c’est justement l’activité de perturbation endocrinienne qui est recherchée pour l’action de soin.

L’exposition environnementale

L’exposition aux perturbateurs endocriniens peut également se faire via l’air par exemple à cause des pesticides qui sont disséminés dans l’air, surtout en cas de vent. L’exposition à la fumée de cigarette, la fumée des incendies ou des moteurs diesels qui exposent aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, certains retardateurs de flammes relargués dans nos intérieurs par les mousses de rembourrage ou les équipements électroniques…

Des perturbateurs endocriniens peuvent également passer la barrière de la peau. Ils peuvent par exemple être véhiculés par les cosmétiques.

L’exposition professionnelle

De plus en plus d’études scientifiques s’intéressent aux expositions de certaines catégories de la population aux perturbateurs endocriniens. C’est par exemple le cas des agriculteurs exposés quotidiennement aux pesticides, chez qui les cancers hormono-dépendants seraient plus fréquents que dans le reste de la population, ou les professionnels du tri de matériaux électroniques exposés aux retardateurs de flammes.

 

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

Une meilleure prévention implique une meilleure connaissance des substances perturbatrices et de leurs effets sur l’organisme encore mal connus aujourd’hui. Beaucoup d’études scientifiques sont en cours. La France a notamment mis en place un Plan national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE). Plusieurs mesures ont déjà été prises en France afin de protéger les populations les plus vulnérables, comme l’interdiction de commercialisation des jouets pour les enfants de moins de 3 ans ou d’articles de puériculture contenant certains phtalates.

On peut réduire son exposition à certains perturbateurs endocriniens en adoptant quelques habitudes simples.

Éviter le bisphénol A

Le bisphénol A est une substance chimique utilisée pour fabriquer du plastique et des résines. Il a la faculté de migrer du contenant dans les aliments. Une fois ingéré, il mime l’action des œstrogènes, perturbant la fonction de reproduction. Il perturbe ainsi le développement du cerveau et du système cardiovasculaire, d’où l’importance d’éviter tout contact pour les populations à risque que sont les femmes enceintes et les enfants/adolescents. Il est en outre soupçonné de jouer un rôle dans certaines fausses couches, certains cancers hormono-dépendants et peut être impliqué dans la hausse des cas d’obésité.

  • Il faut éviter les emballages alimentaires en plastique ou recouverts de résines époxy qui contiennent du bisphénol A telles que les cannettes de boissonles récipients en polycarbonate tels que les bouteilles recyclable, la vaisselle jetable… Le polycarbonate est identifié par le numéro 7 inscrit dans un triangle sur le récipient.
  • Interdisez-vous de réchauffer vos aliments ou vos boissons dans des récipients en plastiques, car le BPA migre d’autant plus facilement dans les aliments que les récipients sont chauffés.

Pour en savoir plus sur le bisphénol A, consulter la synthèse Les dessous du Bisphénol A  sur le site de l’Association Santé Environnement France (ASEF).

Éviter les phtalates

Les phtalates représentent une famille de substances chimiques que l’on trouve dans quasiment tous les objets en polychlorure de vinyle (PVC) tels que les jouets, les adhésifs, les rideaux de douche, les tuyaux, les couches, les encres d’imprimerie… La principale exposition est la voie alimentaire, mais ils peuvent être également inhalés ou absorbés par la peau. Les phtalates perturbent le système reproducteur et pourraient favoriser les tumeurs du foie et les cancers hormono-dépendants tels que le cancer du sein.

 Portez attention à la liste INCI indiquée sur l’emballage des cosmétiques et éviter d’utiliser ceux contenant des phtalates.

  • Aérez les nappes en plastique, les rideaux de douches… quelques jours avant de les installer chez vous.
  • Ne placez pas l’imprimante dans la même pièce que votre bureau ou aérez souvent la pièce si vous ne pouvez faire autrement.
  • Protégez les personnes sensibles comme les femmes enceintes, les jeunes enfants et les adolescents des objets contenant des phtalates.

Éviter les composés perfluorés

Il est très difficile d’éviter l’exposition aux composés perfluorés (PFC) qui sont présents dans nombre d’objets de notre quotidien : revêtement antiadhésif des ustensiles de cuisine, traitements antitaches et imperméabilisants des textiles, insecticides, emballages alimentaires en papier ou en carton… La principale source de contamination est l’alimentation du fait de la migration des PFC des ustensiles de cuisine dans les aliments. Les PFC favoriseraient l’obésité et les petits poids à la naissance.

 Évitez d’acheter des ustensiles de cuisine recouverts de revêtement antiadhésif et préférez-leur des ustensiles en inox, des plats en verre…

  • Évitez l’utilisation des insecticides à l’intérieur de l’habitation ou aérez longuement pendant et après avoir utilisé un insecticide en pulvérisation.
  • Éviter exposer les nouveau-nés et les femmes enceintes aux produits contenant des composés perfluorés.

Éviter les retardateurs de flamme

Ils sont ajoutés aux matériaux pour mieux résister aux flammes (il s’agit de différentes familles de dérivés bromés, tels que les polybromodiphényléthers dits « PBDE »). Ils servent à ignifuger les équipements électroniques, les matelas et les oreillers, les tapis, les vêtements, les matériaux automobiles… Ils peuvent perturber le système hormonal thyroidien et entraver le développement neurologique des enfants.

  • Aérer quotidiennement votre habitation, votre bureau, mais aussi votre voiture.
  • Opter pour les fibres naturelles non traitées labellisés Oeko-Tex.
  • Éviter les textiles antibactériens.
  • De façon générale, réduisez l’utilisation des objets en plastique et optez pour des objets en verre, inox, céramique, porcelaine, fonte, fer, bois, tissus naturels…

Éviter la fumée de tabac

Éviter de fumer ou de subir le tabagisme des autres.

 

Où s’informer sur les perturbateurs endocriniens ?

Il s’agit de préoccupations émergentes pour lesquelles il y a encore beaucoup de recherches et peu de réponses ! Les informations évoluent beaucoup et ce qui était encore vrai il y a peu de temps ne l’est plus aujourd’hui, d’où la difficulté d’obtenir des informations fiables et la nécessité de s’informer continuellement.

Références

Sources

Rédaction

Ce dossier a été rédigé par

  • L’équipe Offre Prévention de la Mutualité Française
  • Laurence Vaton

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