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Libérer le pouvoir de la jeunesse : une décennie d’accélération des efforts pour zéro mutilations génitales féminines

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Mettre fin aux mutilations génitales féminines

L’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 6 février comme étant la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF) en 2012 afin d’intensifier l’action mondiale visant à éliminer cette pratique.

Depuis 2008, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), conjointement avec l’UNICEF, dirige le plus grand programme mondial visant à accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines. Le programme se concentre actuellement sur 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et soutient également des initiatives régionales et mondiales.

Au fil des ans, ce partenariat a permis d’importantes réalisations. Par exemple, plus de 3,3 millions de filles et de femmes ont bénéficié de services de protection et de soins liés aux mutilations génitales féminines et 13 pays ont pu mettre en place un cadre juridique visant à interdire cette pratique, ainsi que des plans d’action pour financer des programmes devant contribuer à l’élimination des MGF.

Bien qu’il s’agisse d’une pratique millénaire, il y a des raisons de penser que nous pouvons mettre fin aux mutilations génitales féminines en une seule génération. C’est pourquoi l’ONU intensifie ses efforts afin de pouvoir éliminer complètement cette pratique d’ici à 2030, conformément à l’esprit de l’Objectif de développement durable : « égalité entre les sexes« .

Mettre fin aux mutilations génitales féminines en une décennie exigera le soutien de tous. Avec une croissance démographique importante en particulier chez les jeunes, impliquer la jeunesse dans la lutte contre les mutilations génitales féminines devient indispensable. C’est pourquoi la journée internationale 2020 s’était concentrée sur la mobilisation des jeunes autour de l’élimination de ces pratiques néfastes, sous le thème : « Libérer le pouvoir de la jeunesse : une décennie d’accélération des efforts pour zéro mutilations génitales féminines ».

 

Que sont les mutilations génitales féminines ?

Les Mutilations Génitales Féminines recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles reflètent l’inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Ces pratiques violent bon nombre de leurs droits fondamentaux, dont le droit à la santé et le droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles. Cette tradition est particulièrement ancrée dans la culture de plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.

L’excision est la forme la plus répandue de mutilations génitales féminines. Ces dernières sont réparties en quatre catégories :

  • La clitoridectomie : ablation partielle ou totale du clitoris et, plus rarement, seulement du prépuce.
  • L’excision : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres et parfois des grandes lèvres.
  • L’infibulation : rétrécissement de l’orifice vaginal en suturant ou en passant un anneau à travers les petites lèvres de la vulve. Une désinfibulation est généralement pratiqué avant le mariage. Une femme peut subir plusieurs réinfibulations et désinfibulations au cours de sa vie.
  • Les autres interventions : toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.

D’après les estimations, 90% des mutilations génitales féminines sont des clitoridectomies ou des excisions, et près de 10% des infibulations, la forme qui entraîne les conséquences les plus graves.

Les mutilations génitales féminines ne présentent aucun avantage pour la santé, au contraire elles endommagent les tissus des organes génitaux et entravent le fonctionnement naturel de l’organisme féminin. De plus, les mutilations génitales féminines sont très peu pratiquées par des professionnels de santé (seulement 18%*). Le plus souvent, les exciseurs traditionnels utilisent des lames de rasoirs et des ciseaux sans anesthésiques. Cette pratique provoque des douleurs et des saignements importants et le risque d’infection est élevé.

 

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