L’astigmatisme est un trouble de la réfraction de l’œil, du essentiellement à un défaut de sphéricité de la cornée, et parfois aussi du cristallin. Il entraîne une vision floue et imprécise, de près comme de loin. Chaque individu présente potentiellement un certain degré d’astigmatisme, non gênant.

Au-delà, l’astigmatisme doit être corrigé à l’aide de lunettes, de lentilles de contact, ou par la chirurgie réfractive. L’astigmatisme est le plus souvent héréditaire et n’évolue quasiment pas au cours du temps. 

Si la cornée est normalement de forme arrondie avec une courbure régulière comme un ballon de football, l’astigmatisme la rend ovale, un peu comme un ballon de rugby.

Mais, dans la réalité, aucune cornée n’est parfaitement sphérique.

Nota Bene : nous n’aborderons pas dans cet article l’astigmatisme du cristallin.

Au lieu de se focaliser en en point unique, l’astigmatisme crée une ou plusieurs fentes lumineuses qui se focalisent en des points différents, en avant et en arrière de la rétine, provoquant le flou et l’imprécision de l’image.

Les causes de l’astigmatisme sont inconnues, bien que son caractère héréditaire soit probable. De rares cas d’astigmatismes peuvent être consécutifs à une maladie ou à un traumatisme oculaire, ou encore à une intervention chirurgicale ophtalmologique.

Les personnes atteintes d’un astigmatisme faible ont généralement une vue satisfaisante.

Il peut exister des confusions entre caractères ressemblants comme le E avec le B, le P avec le F, le H avec le M ou le N ou encore le 8 avec le 0.

En cas d’astigmatisme plus important, surtout dans les formes obliques, la vision est floue et imprécise, de près comme de loin. La présence de symptômes tels que fatigue oculaire (maux de tête, gêne à la lumière vive) ou plissement des yeux est fréquente, et peut notamment affecter les résultats scolaires d’un enfant. Le dépistage précoce d’un astigmatisme d’un seul œil chez le jeune enfant permet d’éviter le développement d’une amblyopie.On peut mesurer l’astigmatisme grâce à un appareil appelé réfractomètre.

L’astigmatisme est considéré comme :

1 – Faible quand la correction se situe entre 0 et 1 dioptrie. Il n’entraîne généralement pas de gêne visuelle tant que la correction n’excède pas 0,50 – 0,75 dioptrie.

2 – Moyen entre 1 et 2 dioptries.

3 – Fort au-delà de 2 dioptries.

Le réfractomètre, dans sa version statique et automatisée, permet aussi de déterminer certains paramètres de l’astigmatisme tels que son axe (0°-180°), sa symétrie, et son sens (direct, inverse, oblique).  

La correction peut être réalisée par lunettes, lentilles ou chirurgie réfractive.

À partir de 0,25 – 0,50 dioptrie, l’astigmatisme peut être corrigé par des verres cylindriques dits toriques, adaptés à chaque défaut de sphéricité de la cornée dans chaque plan (horizontal, vertical ou oblique). La fabrication d’un verre de ce type ainsi que le montage du verre sur la monture doivent être minutieux, à défaut de quoi l’astigmate ne sera pas satisfait de la correction.

L’astigmatisme peut aussi être corrigé par des lentilles de contact, souples ou rigides, le plus souvent toriques.

Le traitement de l’astigmatisme est possible par la chirurgie réfractive. Les résultats sont assez variables d’une personne à l’autre. Cette variabilité peut s’expliquer notamment par la complexité de l’astigmatisme et la présence ou non de troubles associés (myopie ou hypermétropie).

Sources

• Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Troubles de la réfraction
• Passeport santé, Astigmatisme

Rédaction

• L’équipe Offre Prévention de la Mutualité Française