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C’est quoi le bonheur – épisode 2

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Auteurs :

  • RAMONNET Christine (Sophrologue)
  • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)

 

C’est quoi le bonheur ?

Le vieillissement, en dépit des épreuves et du déclin physique, rimerait bien souvent avec bonheur. Ce phénomène psychologique étudié par les chercheurs depuis ces dernières décennies dans les pays industrialisés, pose question.

Pour les psychologues, le bien-être émotionnel se traduirait par un sentiment positif plutôt que négatif, face à tous les évènements du quotidien. Et les analyses de centaines d’études ne manquent pas d’intérêt puisque les conclusions se résument à ce constat : les personnes âgées sont plus heureuses que les jeunes. Quel paradoxe ! L’explication se dénomme « l’effet de positivité ».

Cet « effet de positivité » conduit les seniors à s’intéresser davantage aux évènements agréables et à laisser de côté les aspects connotés négativement.

Alors d’où vient cette réaction ?

Avec le temps, on apprend à relativiser et plus l’âge avance plus les stratégies pour tenir à distance le négatif, s’imposent. En d’autres termes, il s’agit de se focaliser sur les instants heureux et de mettre des filtres sur les évènements perturbateurs et néfastes. Un peu comme pour répondre à ce besoin criant de profiter au maximum, tant qu’il en est temps, de tout ce qui peut se présenter d’agréable.

De plus, et pour rejoindre les données scientifiques exposées dans notre épisode 1, l’imagerie cérébrale corrobore le phénomène. En effet, elle fait apparaitre chez les personnes âgées éprouvant un sentiment de joie, des circuits cérébraux fortement activés dans l’amygdale, zone impliquée dans la régulation des émotions, et dans les régions préfrontales liées à la prise de décision.

A ceci s’ajoute des données biologiques : une étude en particulier, observe une différence d’activation cérébrale en fonction de l’âge. Ce résultat tend à suggérer que des changements cérébraux associés au vieillissement contribueraient à l’effet de positivité. Cette lecture rejoint celle des chercheurs qui ont découvert la « courbe en U » du bonheur ! Il s’agit là d’une recherche menée en 2008 qui porte sur près d’un demi-million de personnes réparties dans 72 pays*. Il en résulte que notre bien-être émotionnel suivrait un mode prédictible : il commence haut dans les jeunes années, atteint un creux entre 40 et 50 ans, pour remonter dans les dernières décennies. Notre biologie jouerait donc un rôle dans notre propension à jouir du bonheur avec le grand âge.

Certains scientifiques présument aussi que les capacités cognitives en diminution avec le vieillissement, entraineraient un traitement simplifié, presque automatique, des émotions. Nous aurions alors tendance à privilégier les émotions positives. Il n’en demeure pas moins qu’une autre explication proposée également, a retenu notre fibre sophrologique : elle consiste à dire qu’il existe un véritable choix d’être heureux et de voir le bon côté des choses. Voilà qui donne un sens plutôt sympathique à toutes ces analyses !

Autre bonne nouvelle, cet effort cognitif pour voir la vie en rose, est accessible à tout âge bien sûr. Alors pourquoi attendre nos vieilles années pour se focaliser sur ce qui fait du bien !

Pour y parvenir, il s’agit avant tout de prendre soin de son équilibre de vie, de son corps comme de son esprit, et pour cela de chercher le plus souvent possible à se concentrer sur les motifs de satisfaction, tout en atténuant volontairement la présence des informations déplaisantes, en somme de dé-focaliser. Et si vous rencontrez quelques difficultés, je vous suggère d’aller chercher l’inspiration auprès d’une personne âgée !

*Etude d’Andew Oswald, université de Warwick en Angleterre et de David Blanchflower, collège Dartmouth (Hanover, New Hampshire)

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