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C’est quoi le bonheur – épisode 1

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Auteurs :

  • RAMONNET Christine (Sophrologue)
  • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)

 

Le bonheur selon les sciences

Le dossier de « Sciences et Vie » de février 2016 s’intéressait au bonheur : y a-t-il un gène du bonheur ? Est-ce de l’ordre du comportemental ou bien la génétique, la neurobiologie et la biologie ont-elles leur mot à dire pour éclairer ce concept et… ce vécu ?

Si effectivement l’ADN et certains gènes prédisposeraient à mieux réagir aux accidents de la vie et aux stress, ce n’est pas si simple. En effet, les expressions des gènes pourraient être modifiées avec des molécules chimiques et les recherches sont en cours pour savoir si la psychologie y parviendrait également. L’effet du sport aurait déjà des retours positifs sur une action épigénétique.

A y regarder de plus près avec des IRM fonctionnels, nous découvrons, en demandant à des volontaires d’imaginer un événement positif du passé ou à venir, que les mêmes zones du cerveau sont toujours activées lors de ces visualisations positives :

  • hippocampe : là ou s’assemblent les représentations mentales à partir des souvenirs,
  • amygdale : un des sièges de l’émotion,
  • cortex préfrontalventromédian,
  • cortex préfrontal dorsomédian.

De sorte que si on demande à un neurobiologiste à quoi sert le bonheur, il répond qu’il pourrait bien nous motiver et guider nos actions. Plus exactement, il nous servirait à fournir tous les efforts pour obtenir quelque chose qui, le plus souvent, n’existe pas encore.

Donc, le bonheur serait pour ces spécialistes, l’état dans lequel se trouve quiconque se réjouit à l’avance de ce qu’il va vivre.

 

Le bonheur avec la sophrologie

Là, la sophrologue s’arrête un instant et pense à tous ces exercices de visualisations positives qui constituent le corps de nombreuses séances…

En effet, après avoir échangé avec le patient pour mieux le connaître, lors de  l’état de détente physique et mentale à laquelle il accède après des exercices spécifiques, il m’arrive, suivant la séance, de lui suggérer de revivre un moment heureux de son passé. Il va ainsi l’imaginer de nouveau, le voir se dérouler devant lui comme sur un écran de cinéma. Il peut en redécouvrir tous les détails : lieu, personnes présentes, actions, en ressentir les sensations associées et peut être les émotions qui y sont liées, le temps pour lui de se ressourcer grâce à ce souvenir.

Nous pouvons travailler par ailleurs sur l’anticipation d’un événement positif, le lui faire imaginer et en quelque sorte vivre par avance, l’objectif étant également d’activer ses ressources positives mais aussi, et c’est bien en accord avec ce dossier de presse, afin de lui permettre de mettre tout en œuvre pour concrétiser ce moment.

De plus, vivre de tels moments n’est pas seulement utile pour notre moral, notre énergie, pour faciliter nos actions mais aussi pour notre santé.

En effet, les personnes qui présentent un score de bonheur élevé ont un taux de cortisol (l’hormone du stress), particulièrement bas et leur taux de bon cholestérol, protecteur du système cardiovasculaire, est élevé. Les gens se disant heureux présenteraient même une diminution du rythme cardiaque et de la pression artérielle maximale, le bonheur se vivant donc bien avec le cœur !

Enfin, vivre des émotions positives ferait produire davantage d’anticorps, agissant sur notre immunité.

Profiter des moments heureux et les revivre avec la visualisation seraient donc aussi bon pour le corps que pour l’esprit, un bonheur complet en somme !

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