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Protections hygiéniques

Protections hygiéniques

Une grande partie des personnes ayant un utérus sont concernées par l’hygiène menstruelle et donc par les protections hygiéniques, à l’exception des personnes, de plus en plus nombreuses, qui bénéficient d’une contraception sans règles. Le secret du confort menstruel, c’est la liberté et la capacité de choisir la protection adaptée à ses besoins du moment, ses moyens et ses convictions. Pour lutter contre la précarité menstruelle, l’accès gratuit aux protections se déploie dans les établissements scolaires, les universités et auprès des services sociaux.

 

Les protections hygiéniques externes

On trouve : les serviettes hygiéniques, les protège-slips et les culottes de règles. Leurs caractéristiques communes sont :

  • utilisation facile pour toutes, surtout lors des premières règles,
  • recommandées pour un port prolongé comme la nuit,
  • incompatibles avec certaines activités (piscine !),
  • confort relatif, surtout en cas de fragilité vulvaire,
  • pas de risque de choc toxique staphylococcique.

 

Les serviettes hygiéniques et protège-slips jetables

  • présence de substances chimiques avec risque potentiel (ex : perturbateur endocrinien),
  • coût mensuel modéré (parfois gratuit), mais important à long terme,
  • impact écologique certain.

 

Les serviettes hygiéniques et protège-slips lavables

  • pas de risque chimique si tissu biologique et lavage avec une lessive bio,
  • demande un temps de manipulation : trempage, lavage, rinçage, séchage,
  • coût plus important au départ (surtout si achetées plutôt que cousues) mais économique au long cours,
  • impact écologique négligeable.

 

Les culottes menstruelles

  • absorption équivalente aux serviettes hygiéniques,
  • confort souvent estimé meilleur,
  • équipement de départ plus onéreux, besoin d’un stock de culottes (prix moyen d’environ 20 €),
  • tenir compte du temps de trempage, lavage, rinçage et séchage,
  • zéro déchet, parfait pour la planète !

 

Les protections hygiéniques internes

On trouve : les tampons périodiques et la coupe menstruelle. Leurs caractéristiques communes sont :

  • la pose nécessite un apprentissage mais est généralement indolore,
  • possible même si l’on n’a jamais eu de rapport, ne modifie pas l’hymen,
  • aucune sensation de la présence du dispositif dans le vagin s’il est bien posé,
  • discrétion absolue,
  • idéal pour la pratique sportive,
  • risque de choc toxique staphylococcique, mais minimisé si on change le dispositif au minimum toutes les 6 heures, si on évite de la porter la nuit, et si l’on se lave bien les mains à la pose et au retrait.

 

Comparatif tampon / coupe menstruelle

  • pose : avantage tampon. Un peu plus compliqué avec la cup au départ, mais cela s’apprend facilement,
  • manipulation : avantage tampon. Le changement et la vidange de la cup nécessitent impérativement un accès à un lavabo. Stériliser la cup après chaque période menstruelle,
  • étanchéité : avantage tampon. Tout est question d’apprentissage, un protège-slip est souvent nécessaire au début de l’utilisation d’une cup,
  • coût : avantage cup. Le prix moyen d’une cup est de 15 €, sa durée de vie est de 5 ans,
  • risque chimique : avantage cup si en silicone médical. Il existe aujourd’hui de tampons biologiques mais bien plus chers,
  • impact écologique : avantage cup, évidemment !

 

Le flux instinctif libre


Cette technique a pour objectif de se passer de toute protection menstruelle, le périnée assurant l’étanchéité du vagin et laissant s’évacuer le sang sur commande aux toilettes. Nécessite une période d’apprentissage. À déconseiller à celles qui ont des règles très abondantes, un périnée peu tonique (plusieurs accouchements) et qui ne savent pas le maitriser. Coût et impact écologique nuls, bravo !

Attention cependant, il est toujours possible qu’il y ait des accidents. Il est très rare d’y arriver réellement et il faut avoir des WCs à proximité quasiment en permanence.

 

Pour information :  les recommandations de l’Anses

Les informations suivantes doivent figurer sur les emballages ou les notices des protections internes (tampons et coupes menstruelles) :

  • renseignements sur le syndrome de choc toxique et les symptômes qui doivent conduire à consulter rapidement un médecin,
  • indications sur les mesures d’hygiène appropriées (lavage des mains, de la coupe menstruelle, etc.),
  • temps de port maximal de la protection interne (6 à 8 heures), le fait que la protection doit être portée uniquement pendant les règles et, dans le cas de la coupe menstruelle, qu’elle doit être vidée régulièrement (toutes les 4 à 6 heures),
  • avertissement sur le fait que les femmes ayant déjà eu un syndrome de choc toxique ne doivent pas utiliser de protection intime interne,
  • recommandation d’utiliser la nuit une protection externe, afin de diminuer le risque de développer un syndrome de choc toxique.

 

Références : Protections hygiéniques, comment les choisir

 

Auteurices

  • BAGOT Odile, Dr Gynécologue-obstétricienne
  • Equipe Offre Prévention de la Mutualité Française

 

Pour aller plus loin

 

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